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Programme

Arguments du colloque

 

COLLOQUE INTERNATIONNAL


LA REPRESENTATION DU DESERT


EQUIPE DE RECHERCHE EN CIVILISATION ET LITTERATURE DE SFAX

(ERCILIS)

22-23-24 novembre 2000, à Tozeur (Sud tunisien).

 

Il s'agira d'étudier l'image de ce lieu fascinant de rencontre avec l'Autre et avec soi-même dans la culture française et arabe entre autres. Mais des communications qui se situeraient dans les domaines historique, géographique, ethnologique, sociologique ou philosophique seraient les bienvenues, le comité d'organisation se réservant le droit d'apprécier leur pertinence par rapport à la problématique générale.

           On tentera tout d'abord de définir le désert à travers ses caractères physiques. Les critères référentiels resteront de type géographique; c'est pourquoi on évitera toute dérive métaphorique, mais on pourra s'attacher aux connotations liées à cet espace. Le "désert" ne se réduit d'ailleurs pas au "sahara" et on pourra s'intéresser au désert pierreux et neigeux des cimes. On interrogera notamment le rapport avec les espaces habités, avec la civilisation, avec les sentiments et les passions, avec les archétypes.


          Cette définition s'articulera avec une réflexion sur la figuration du désert, écriture ou peinture. 
Y-a-t-il un rapport entre le thème du désert et le type de texte (récit, mémoire, conte, poème…)? Comment décrire le désert (ou comment représenter l'infini, l'absence, le vide)? Quelle est la place du désert dans la peinture (en particulier à travers l'esthétique orientaliste : Fromentin, Delacroix, etc.)? Quels sont les rapports entre la description et la narration?

          Tout ceci devrait permettre d'analyser les fonctions du désert. Cet espace est en effet révélateur du moi (en tant qu'univers de la reconquête, de la fuite, de la mort…) et il peut être associé à une initiation, une quête mystique, ou une révélation. Il permet parfois de déchiffrer le monde ou de montrer son non sens, et il représente alors notre univers mis à nu. Bien entendu, il n'est pas sans lien avec l'histoire et la société : dans cette perspective, on pourra notamment comparer la vision du colonisateur avec celle du colonisé, et on s'interrogera sur l'évolution de cette représentation au cours du temps. Enfin, on insistera sur le rapport privilégié entre l'expérience du désert et l'écriture de la peinture.

Mme Hédia Abdelkéfi
Faculté des Lettres et Sciences Humaines

B.P 553 Sfax 3000.Tunisie.